
J’ai retrouvé ce vieux poster égaré au fond de mon grenier, ce sur quoi vous voudrez bien me croire sur parole… Je m’empresse de la partager. J’ai cru comprendre que l’affiche avait été publiée au temps des Mad Max il y a plus de 30 ans.
Pôv son père, dont la mémoire se trouve éclaboussée par le comportement de sa fille.
Stéfanie Trudeau est la fille d’un policier qui fut hautement respecté en son temps. Pierre Trudeau a été chef du service de Saint-Hubert et président de l’Association canadienne des chefs de police. Décédé prématurément en 2001, il n’a pas eu à avoir honte de sa fille transformée en TerminaBitch, risée de la province au grand complet.
Le seul endroit où Stéfanie Trudeau pourrait contribuer à la sécurité publique est à la cavalerie du SPVM. Mais non, pas en patrouillant sur un des chevaux ! À leur donner du foin, dans l’écurie du mont Royal.
Et encore là, connaissant son sale caractère, probablement que l’agente 728 finirait par mordre une des bêtes. – Patrick Lagacé, La Presse, 11 octobre
Mais ça, ce n’est que que la pointe de l’asperge; la honte de feu Pierre Trudeau trouve ses racines encore plus bas… beaucoup plus bas. Trudeau père a contribué pendant près de 20 ans à assainir les moeurs policières, et voilà que sa fille bien-aimée contribue à son tour à l’avancement de la science déontologique. Là s’arrête toutefois la comparaison entre les deux Trudeau.
QUE monsieur Pierre Trudeau, policier, directeur de police et incendies à la Ville de Saint-Hubert, soit nommé membre à temps partiel à la division des corps de police municipaux du Comité de déontologie policière pour un mandat de cinq ans à compter des présentes. – décret 107-97, 27 janvier 1997
Une mésadaptée?
Ce comportement a des racines beaucoup plus profondes, en effet. Pôv son père? Il y a lieu de nuancer…
«Je regarde les images d’aujourd’hui et j’ai des flashbacks de quand on était à l’école. Elle était pareille. Elle se battait avec les gars. Elle parlait pareil. Elle était toujours en conflit», raconte l’homme aujourd’hui âgé de 40 ans sous le couvert de l’anonymat.
Ses camarades de classe lui avaient même attribué un sobriquet sur mesure : «Câlisse de tabarnak», en référence au langage ordurier qui était déjà le sien.
Dès sa jeunesse, on se questionnait sur les aptitudes qu’avait celle qui voulait suivre les traces de son père et devenir policière. «C’était marqué sur son front», se souvient son ex-camarade, en constatant le pétrin dans lequel elle se trouve aujourd’hui. – Anne Caroline Desplanques, Journal de Montréal, 12 octobre
Père absent, fille manquée? Est-ce que daddy l’aurait éduquée en gars?
Il devient connaître sa fille, le papa. S’il ne pouvait pas lui interdire de s’inscrire à l’École de police, est-ce qu’il n’aurait pas pu l’en empêcher d’une manière plus subtile? Genre, communiquer à l’École de police quelques indices de son comportement inapproprié quand elle était enfant? Ou était-ce une question d’orgueil, pour ce père à la réputation sans tache?
Mieux vaut ça qu’une polisse de moumoune?
En agrippant un homme à la gorge comme elle l’a fait le 2 octobre dernier, la policière Stéfanie Trudeau aurait pu lui causer des blessures graves, voir même le tuer. L’ex-sergent Alfredo Munoz, qui a enseigné les techniques d’intervention physiques à la police de Montréal, est formel : le geste de la policière était très dangereux.
«Le contrôle par l’encolure vient juste avant l’arme à feu, c’est un dernier recours qu’on ne doit surtout jamais utiliser pour déplacer un individu et encore moins dans un escalier», explique le fondateur de SOS Ticket qui enseigne encore l’autodéfense. – Anne Caroline Desplanques, Journal de Montréal, 12 octobre
Même si le Hournal s’est donné la réputation d’être le refuge des gros toffes, je n’ai trouvé à la suite de cet article qu’un seul commentaire réprobateur.
Ben voyons donc! Tout l’ monde est scandalisé pour une petite affaire de rien. La police est rendu tellement moumoune que je suis bien content d’ en voir une qui a du coeur au ventre, pour une fois!! »Elle aurait pu tuer » Le monsieur déclare ça avec un grand sourire.. Pffft.. – Jos Pass, 12 octobre 2012
J’aimerais entendre les deux vautours nommés au Sénat par les Conservatifs, Pierre-Hug Parvenu et Han-Guy Dahenais. Que pensent-ils de cette manifestation de tougness on crime? Sont-ils d’opinion que la madame-justice-sauvage devrait être poursuivie au criminel, accusée de voies de fait sinon même de tentative de meurtre?
Le respect de la police en a pris tout un coup. Même que la bonne madame fait l’objet de menaces de mort et qu’elle fait l’objet d’une protection policière. Ça fait partie des choses auxquelles les chefs de police et les formateurs à l’école de police devront réfléchir. Comme d’ailleurs les élus de ces plusse grandes agglomérations qui doivent composer avec un corps de police municipal et les coûts de sa gestion.
Bien sûr que je ne puis que condamner ces réactions – aussi excessives que ne l’aura été le comportement de la Trudeau. Je constate que les abus des uns suscitent les abus des autres. Action? Réaction! Il en va de même en politique internationale mais il suffit de l’affirmer pour être accusé d’antisémitisme (ou d’antiaméricanisme) par quelques idiots qui ne comprennent rien à rien…
Le cas de la poussette de bébé
Ce n’est pas tant un cas de brutalité qu’un manque total de jugeotte. Un manque flagrant…
C’est arrivé il y a presque 10 ans, mais le souvenir que garde Paul Boyer de sa rencontre avec l’agente Stéfanie Trudeau, le soir de l’Halloween 2003, et des troubles qui ont suivi est toujours bien imprimé dans sa mémoire. […]
M. Boyer a été interpellé rudement par la policière, le 31 octobre 2003 vers 22h, dans le quartier, en raison de la manière dont il manoeuvrait la poussette de sa fille. «Je revenais d’une fête d’Halloween. Ma conjointe était restée là-bas, et moi, je rentrais à pied à la maison pour coucher ma fille.» Selon ses explications, M. Boyer faisait des facéties avec la poussette dans une côte, pour distraire sa fillette.
À un certain moment, les agentes Stéfanie Trudeau et Anabelle Roy l’ont interpellé, apparemment parce qu’elles ont cru que l’enfant était en danger. Interloqué et ne comprenant pas ce qui se passait, M. Boyer a voulu avoir des explications, mais l’agente Trudeau lui a ordonné de «fermer sa gueule» et de lui donner son permis de conduire. Il a vu qu’il n’y avait pas de discussion possible.
«J’ai fermé ma gueule, raconte M. Boyer. Elles m’ont embarqué de force dans l’auto de police, en arrière, avec les portes barrées. Je n’étais pas menotté, mais elles ont pris ma fille en avant avec elles. Elles nous ont reconduits à la maison. Ma fille n’était même pas attachée en avant. Le lendemain, la DPJ est venue chez nous.» – Christiane Desjardins, La Presse, 12 octobre
Les différents corps de police ont signé avec la DPJ un protocole d’intervention qui crée certains automatismes; dès qu’un policier rédige un rapport d’évènement préparé par un policier implique le rapport d’un parent avec son enfant, comme par exemple son comportement vis-à vis de ou en présence de l’enfant, la DPJ en est informée et quand son âge le permet, ce protocole prévoit l’interrogatoire de enfant par un intervenant de la DPJ dans un local équipé d’un verre sans tain qui permet à la police d’assister à l’entrevue à l’insu de l’enfant.
Ces enquêteurs de la DPJ ont été formés pour entrer en contact avec les jeunes enfants et obtenir d’eux une version qui ne sera pas teintée par des questions trop suggestives, genre « ça fait-tu bobo quand papa il te donne des tapes?« . C’est une technique que la moyenne des ours portant uniforme maîtrise plus ou moins bien… J’essaie d’imaginer 728: « Tu vas-tu me répondre, mon p’tit tabarnak, ou bedon si je laisse avec ta crisse de couche pleine de marde, sie? »
il a porté plainte en déontologie contre les deux policières, le 1er décembre 2003. Il leur a imputé un abus d’autorité, un manque de probité, leur a reproché d’avoir utilisé une force plus grande que nécessaire, de l’avoir accusé sans fondement et d’avoir manqué de respect et de politesse à son égard. Il est aussi allé se plaindre au supérieur de la policière. «J’ai cassé leur équipe», dit-il, en parlant de Mme Trudeau et de Mme Roy.
Abus d’autorité? Manque de respect et de politesse? Force excessive? C’est bien possible, sinon même probable. Manque de probité? L’article de Christiane Desjardins ne m’en a pas appris suffisamment à cet égard. Accusation sans fondement? C’est là que le bât blesse Boyer; quand un policier ou un intervenant de la DPJ a le moindre soupçon de maltraitance, il DOIT mettre en branle le processus d’enquête: la loi lui en fait obligation. Ça n’est PAS une mise en accusation. Dans la mesure où Paul Boyer aura martelé ce clou-là avec trop d’insistance devant le Comité de déontologie policière, il se sera tiré dans le pied en démontrant une vindicte déplacée, et cela aura pu nuire à la crédibilité de sa plainte.
Sur ce coup-là, je vais accorder le bénéfice du doute à la bête.
Ce qui m’interpelle, moi, ce n’est pas tant l’intervention auprès du père que la quérulence de la dame. Après avoir été blanchies par les conclusions du Comité de discipline, sa partenaire et elle-même ont poursuivi Paul Boyer pour atteinte à leur réputation. Quoi? Un citoyen lui a fait subir l’affront de ne pas croire en sa bonne foi, et elle réagit par une poursuite civile? Cela me semble traduire la conviction de toujours avoir raison.
En bon français, ça veut dire qu’elle est folle à lier. Et ça veut dire aussi que ses supérieurs auraient du en faire le constat bien avant.
Mais pour la prise d’étranglement du 2 octobre, le SPVM va devoir choisir. Ou bien il porte une accusation de tentative de meurtre et renoue (peut-être) avec la confiance du public, ou bien il fait preuve de lâcheté à l’égard de la Trudeau et risque de s’aliéner en même temps cette partie de ses troupes qui en a plein le cul de cette réputation que leur fait la bête.
Des vraies bonnes polices, il y en a. Mais peut-être n’osent-elles pas affronter ce syndicat corporatiste qui éteint leurs élans.
Peut-être le nouveau Ministre de la sécurité public pourrait-il ajouter à son agenda des prochains mois la ré-ingénierie de la formation des policiers, et surtout, un mécanisme efficace d’évaluation et de formation permanente. Et au diable les droits acquis! Fuck la Fraternité des policiers; le droit de porter une arme de service, le droit d’étrangler et le droit d’asperger au gaz poivre au gré de ses caprices ou de ses humeurs, ça n’existe pas.