
Le billet précédent comporte – avec celui-ci – un regard critique de la faiblesse de l’analyse de nos amis anglophones quand il est question des mesures visant à assurer la pérennité de la langue française.
De la part d’un simple citoyen, l’ignorance et la désinformation peuvent s’expliquer, à la rigueur. Mais de la part d’un média qui se veut NATIONAL… Que je sache, nous, Québécois, appartenons encore à ce pays qui porte un nom qui jadis était le nôtre.
Et, de la part d’un universitaire que l’on présente comme appartenant à l’élite intellectuelle du Rest of Canada…
The National Post rides again
Un historien de la chose militaire, du nom de Jack Lawrence Granatstein, s’est permis ce commentaire disgracieux, que le National Post considère tout à fait approprié de publier. Bien sûr.
if Ms. Marois governs well, she has a good chance of securing her majority in the next election, likely next year. Her rancorous election speeches — which doubtless read better in the original German, as the late, great Texas columnist Mollie Ivins once said of another politician — will need to be stored away only until the next campaign.
Parce que c’est de la grosse pointure, le Granatstein. Décoré de l’Ordre du Canada, Membre de la Société Royale du Canada, il se dit détenteur d’un doctorat en droit et d’un autre en philosophie. Puisqu’il le dit…
Il écrit des choses plutôt étranges, ce spécialiste de l’histoire militaire. Entre autres conneries:
The reality is that no one in Quebec, or outside it, believes that an independent Quebec would want anything but the most bare-bones of constabulary duties for its military. That translates into either Canada or the United States assuming de facto responsibility for the defence of Quebec, responsibilities in which Quebec would have almost no say.
Le bonhomme a beau avoir des diplômes et des médailles long comme le bras, ça n’en fait pas pour autant un commentateur digne de foi. C’est un militaire, avec un esprit militaire; il pue la partialité, des lieues à la ronde.
Barebone of it’s constabulary duties for its military? Un instant, garnement! Pour assurer la défense du Québec, un avion-jouet est largement insuffisant, mais est-il pour autant nécessaire d’équiper le Québec de F-35, conçus pour des missions de combat. Les USA croient devoir porter le badge du shérif et exporter leur force de frappe au delà des sept mers. Israël veut jouer à la police au Moyen-Orient. Pour mener à bien ces missions dont je ne reconnais pas nécessairement la légitimité, ils peuvent bien – l’un comme l’autre – avoir besoin de joujoux aussi nombreux que coûteux. Sommes-nous tenus de nous doter du même genre d’équipement militaire? Non.
Mais pour un faucon à la Granatstein, rien de ce qui est deçà du F-35 n’est apte à assurer la défense du Québec. Pour les dretteux, même diplômés, les teintes de gris n’existent pas…
Ottawa’s power and status would be greatly diminished in every international organization (while Quebec’s, of course, would be minimal in every case)
Baôn! D’une part, le Canada – avec ou sans le Québec – n’a pas vraiment sa place au G-8. D’autre part, ce bon Ph.D me semble particulièrement mal informé: entre un Canada aussi militant à l’égard d’Israël et un Québec qui lui serait moins inféodé, je suis prêt à parier deux shekels (shekalim serait plus approprié!) que le Québec se faufilerait au Conseil de sécurité de l’ONU plus vite que le Canada! Lire la suite