
«Il est peut-être temps que les deux hommes qui aspirent à la présidence des Etats-Unis se lèvent et précisent leurs intentions à ce sujet, car de toute évidence, ce problème concerne le pays tout entier. Des armes à feu servent à commettre trop de meurtres, tous les jours; il faut que ça cesse! » – Michael Bloomberg, maire de New-York, en réaction à la tuerie d’Aurora.
Bloomberg continue: les deux candidats s’engagent à améliorer le monde dans lequel nous vivons. Soit. Alors dites-nous comment! Et faites-nous part de votre vision du Deuxième Amendement [de la Constitution des États-Unis].
Monsieur le Maire n’est pas un sale Democrat; c’est sous la bannière Républicaine qu’il s’est fait élire à la mairie de New-York en 2001. Ni un sale gauchiste; il est 22 fois milliardaire, et détient 85% du capital-action du conglomérat financier Bloomberg, un empire polymorphe qui regroupe une agence presse et neuf chaînes de télévision financière (USA, Japon, Europe), en plus de fournir des données financières à ses abonnés à travers le monde.
Progressiste sur le plan social (peine de mort, mariage gay, contrôle des armes à feu, etc), mais conservateur sur les plans fiscal et économique.
Un homme puissant, disais-je: à preuve, sa propre agence de presse commente ses propres déclarations!
President Barack Obama and Republican challenger Mitt Romney have spoken little about gun control in their campaigns for the White House and showed no sign of shifting course after one of the deadliest shootings in recent U.S. history.
“It’s not one of the issues that either candidate has shown much inclination to discuss,” Don Kettl, dean of the school of public policy at the University of Maryland, said. “There are more downside risks than upside gains in talking about it.”
Commentaire intéressant, de la part du toujours excellent et articulé Ducalme, sur Cyberpresse (20 juillet, 16h52):
Sur cette question du contrôle des armes, Barack Obama est comme naguère Robert Bourassa sur le statut constitutionnel du Québec: «Ni pour, ni contre, bien au contraire». De fait, le président ne peut pas grand chose.
Il faudrait une entente bipartisanne pour modifier le deuxième amendement, voire l’abroger. Et nous sommes loin des 38 états qui voudraient ratifier l’amendement. Il serait trop facile pour la NRA de cibler 13 états qui jamais ne ratifieront une modification au deuxième amendement.
Lors de l’attentat contre la représentante Gabrielle Giffords, on a eu droit aux remarques traditionnelles: « Ce ne sont pas les armes qui tirent, mais les personnes qui les tiennent». Sauf que si les armes de poing et les fusils automatiques et semi-automatiques n’étaient pas disponibles sur demande, une bonne partie du problème serait réglée.
Mais avec le lobby des armes à feu, qui va se risquer à prôner une règlementation plus sévère qu’un préavis de 48 heures avant d’acheter une arme ?
On est loin des énormités publiées par quelques « amères loques« sur le Washington Post:
MESSAGE TO BLOOMBERG:
Dear Mr. Bloomberg,
Comment pouvez-vous oser tirer profit d’une tragédie de cette ampleur pour faire la promotion de votre propre agenda politique nazi?Vous êtes descendu – et de loin – plus bas que les excréments de baleine qui traînent au fond des océans. Lire la suite