Papitibi goes subliminal? Arghhhh, le vieux sacripan…
C’est bien le Parlement du Canada que l’on aperçoit au bas de cette image truquée? La tour du Parlement ne suggère-t-elle pas le canon d’un revolver, pointé vers un enfant qui se balansigne? Ooooh! C’est grave, ça, là, là… Au moins, le logo et la devise de la NFA sont authentiques… comme, malheureusement, ce récit de ses récentes activités.
Des représentants québécois et canadiens du lobby des armes à feu ont rencontré une trentaine de députés et de ministres conservateurs à Ottawa la semaine dernière, a appris La Presse. Leur message: aidez-nous et nous vous aiderons aux prochaines élections.
Après le registre, c’est la Loi sur les armes à feu qui est dans la ligne de mire de ces membres influents de l’Association canadienne pour les armes à feu (NFA). Ils demandent au gouvernement fédéral de l’abolir, pour remplacer le système des permis et des autorisations de transport, notamment, par un système moins contraignant. – Hugo DeGrandpré, La Presse, 15 mai 2013
Scratch my dos, I will gratter ton tien? Et ils vont faire ça comment? En engageant des dépenses électorales à la Penashue, au delà des limites autorisées? En équipant les robot-calling devices d’un chargeur automatique qui élimine les électeurs qui refusent de prêter allégeance à l’Empereur Stephen Premier?
Ils ont fait savoir aux politiciens que l’abolition du registre des armes à feu n’était qu’une demande parmi plusieurs autres, et qu’ils sont maintenant avides de voir avancer d’autres dossiers.
En contrepartie, disent-ils, ceux qui leur prêteront main-forte pourraient compter sur leur aide lors des prochaines élections, en matière d’organisation notamment. «On va aider nos alliés, a confié Shawn Bevins à La Presse. Si on a des alliés à Ottawa qui sont prêts à nous aider, nous autres, on est friendly envers nos alliés.»
«Quand ça fait 10 ans que tu es insulté par le gouvernement, par les médias et par le public, tu es activiste, a-t-il ajouté. Ils ont viré 500 000 gars en activistes et on est capables de prendre les associations politiques, que ce soit au niveau provincial ou au niveau fédéral.»
Good! S’ils veulent partager avec les créationnistes et autres fêlés de la feuille toutes les associations conservatrices du pays et y imposer leurs candidats, j’offre même de les aider à s’en emparer!
Et la possession d’une arme à feu, c’est vraiment à ça que ça sert? Plus il y a de balles dans mon chargeur, et plus j’ai le droit d’affirmer n’importe quelle bullshit? Cé moé qui a le gun, faque cé moé qui a raison? C’est ça, la conception qu’ont les Libertariens et les Citoéyins Souverains de la démocratie? Le droit de faire farmer la gueule de celui qui n’est pas armé? Don’t tread on me – ou: si t’es pas d’accord avec moé, j’te tue? Trrrrès édifiant!
Quelques citations tombées dans l’oubli
La vénérable national Rifle Association, vieille de 113 ans, n’a pas toujours présenté ce visage de pourfendeur de tout projet de législation visant à introduire un quelconque contrôle des armes à feu, comme si la liberté des Américains dépendait de leur droit de porter une arme. Au contraire.
C’est à se demander si des intérêts occultes – qui n’ont rien à voir avec la protection des droits individuels – en avaient pris le plein contrôle et en avaient détourné les objectifs.
Les fabricants et importateurs, peut-être? Auquel cas ils seraient donc des dizaines de millions d’idiots utiles à s’en être fait passer une p’tite vite? J’accuse…
- Je n’ai jamais été d’accord avec le droit de tout citoyen de porter une arme et suis moi-même rarement armé. Je ne crois pas à un droit universel au port d’une arme à feu. Ce droit devrait être balisé sévèrement et conditionnel à l’obtention d’un permis. [I have never believed in the general practice of carrying weapons. I seldom carry one. …I do not believe in the general promiscuous toting of guns. I think it should be sharply restricted and only under licenses] – Karl T. Frederiks
Fredericks fut médaillé d’or aux Jeux Olympiques de 1920, avant d’accéder à la présidence de la National Rifle Association. Il était avocat.
L’extrait ci-dessus est tiré de la transcription de l’exposé qu’il avait livré en sa qualité de président de la NRA devant la Commission des voies et moyens du Congrès, le 18 avril 1934. Le texte intégral de ce témoignage de Fredericks a été numérisé depuis les archives du US Congress. Lire la suite