J’ai pris connaissance du rapport-synthèse déposé le 28 février par le Syndicat national des employées et employés générauxet du secteur public et l’Association canadienne des libertés civiles, à la suite des audiences tenues à Toronto et Montréal en réaction aux dérapages policier avant et pendant la tenue du G20, à Toronto.
Je me permets d’en rapporter de larges extraits, parmi ceux qui m’ont inspiré révolte et dégoût.
On me dira que je suis un vieux go-gauche fini, crédule, qu’on peut facilement impressionner. Vieux? C’est selon. Go-gauche? Sûrement moins à droite que la moyenne des membres du Réseau Libâââârté-Québec ou que les lecteurs du blogue des Analystes ou des Amis de la Vérité. Crédule? Désolé, mais j’ai été formé au scepticisme. Impressionnable? Mon parcours professionnel, au service des jeunes victimes d’agressions sexuelles et d’abus de toutes sortes m’a mis en présence des pires horreurs.
Je suis, tout simplement, un défenseur du Law and Order. Il existe une règle de droit, et elle doit être suivie. La Loi doit être appliquée. La Loi. Pas les caprices et les préjugés d’agents de la paix qui se comportent comme des goujats.
Bien qu’il y ait eu de nombreuxcas où les services policiers ont été dispensés de manière professionnelle,courtoise et respectueuse, il y a eu également un nombrealarmant d’incidents où des membres du public ont été arrêtés,détenus, fouillés, arrêtés et soumis de manière arbitraire, injustifiéeet illégale au service de police. De nombreux cas d’incivilitéont été également signalés de la part de la police, y compris lerecours à un langage offensant, raciste, sexiste, antifrancophoneet à des insultes à caractère homophobe. [page 12]
La Loi et l’ordre?
[page 33] Un autre membre du public, qui portait une jambe artificielle, a relaté lors des audiences Troubler la paix les faits suivants survenus à Queen’s Park :
« La police m’a ordonné de marcher (…) ce à quoi j’ai réponduque je ne pouvais pas. Un agent de police a alors saisi ma jambe artificielle et l’a arrachée sans raison apparente (…) Il l’a retirée puis il m’a dit de la remettre en place. Je me suis contenté de le regarder (…) Je ne pouvais en croire mesoreilles. Évidemment, je ne peux remettre ma jambe en place alors que j’ai les mains menottées derrière le dos (…) alors, il a dit «Hop » et à nouveau, j’ai dit « jene peux pas ». Puis il a dit « vous l’avez demandé ». Un autre agent de police m’a empoigné sous les aisselles puis ils ont commencé à me tirer vers l’arrière. Alors qu’ils me traînaient vers l’arrière, nous sommes tombés sur le pavé. Puis comme je portais une chemise à manches courtes, mes coudes frottaient le pavé et des deux côtés mes coudes ont été profondément écorchés. Nous nous sommes rendus jusqu’au fourgon cellulaire et ils m’ont jeté contre le sol. Ils m’ont donné d’autres coups de pied puis ils ont rapidement fouillé mes poches. »
Une photo publiée en page 34 identifie cet individu si menaçant comme étant John Pruyne, un homme d’âge mur (dans la cinquantaine, sinon davantage, de toute évidence). Lire la suite