
Cette image pourrait à elle seule résumer mes impressions de ce débat du 19 août. Confiance en ses moyens, dignité, sérénité…
Très concentrée, la Françoise. Mais peut-être un peu trop gentille avec surtout ce François Legault qui a souvent étiré son temps de parole et abusé de ses droits de réplique, comme si ce plateau lui appartenait. À moi, ces excès de testostérone ont déplu, et je doute qu’ils servent la cause de Legault auprès de l’électorat féminin, avec lequel, semble-t-il, il en arrache.
Certes, Françoise David n’a pas fait l’objet d’attaques vicieuses de la part de ses adversaires; elle inspire le respect. Et puis, sauf peut-être Nicolas Girard dans Gouin, personne ne la perçoit comme une menace ou comme une adversaire qu’il faut abattre. Souvent, en guise de réplique, elle s’est contentée d’un sourire dévastateur; un silence narquois vaut bien le cri le plus strident! N’empêche qu’elle a envoyé Jean Charest dans les câbles dès le premier round, alors qu’il a été question des emplois que générerait le Plan Nord. Des emplois aussi bien pour les femmes que pour les hommes, a-t-il affirmé. Bin oui, lui répondit-elle: 80% des ouvriers qui travailleront à la construction des ouvrages sont des hommes! Elle aurait pu ajouter que ce sera pareil quand viendra le temps d’exploiter la ressource minière!
Au lieu de se ridiculiser en tenant des propos aussi insensés, Charest aurait eu tout avantage à se taire.
The person who seemed to have the most trouble being heard was Québec solidaire co-spokesperson Françoise David, who seemed to act as the conscience of the ordinary Quebecer. – Philip Authier, The Montreal Gazette, 19 août
Tout un compliment, de la part de ce journal de droite! Denis Lessard, de LaPresse, n’est pas en reste: Surprise, c’est peut-être Françoise David, de Québec solidaire, qui a le plus gagné de l’affrontement d’hier. Avec aplomb, sans devoir subir les attaques des autres, il faut le dire, elle a pu longuement expliquer la plateforme de son jeune parti. En fin de parcours, elle rappelait stratégiquement son espoir d’être élue dans Gouin.
Chez Legault, le ton demeure d’un ennui mortel, mais il a su – à l’occasion – faire preuve de beaucoup de combativité. Lire la suite