
Sniderman always gave his expert advice, and often money out of his own pocket, to help emerging Canadian artists catch their first big break.
“He was a mentor to literally hundreds of Canadian artists and musicians, and the Yonge St. record store and Sam’s presence there was the centre of the Canadian music industry’s universe for over three decades,” said Brian Robertson, a close family friend and chairman emeritus of the Canadian Recording Industry Association.
[…] Besides running a national chain of music stores, Sniderman may be best known for lobbying to create a stronger Canadian music scene in the 1960s, when he tried to establish an all-Canadian recording company.
Sometimes called the Godfather of Canadian Music, Sniderman helped kick-start the careers of many Canadian music greats, including The Guess Who, Joni Mitchell and Gordon Lightfoot. At one time or another, they all took refuge on the cushy sofa in Sniderman’s office. There, they shared their fears; Sniderman listened. – Graham Slaughter, The Star, 24 septembre 2012
Les Montréalais d’âge moyen se souviennent de cette succursale installée sur la Catherine, un peu à l’Est de La Baie. Sauf erreur, elle a fermé ses portes quand Sam a fait faillite, en 2001. Abattu, entre autres, par Wal Mart, par le piratage, par des nouveaux joueurs comme HMV…
Mais j’ai souvenir d’un disquaire qui avait ouvert ses portes, il me semble, sur Mansfield, entre la Cath et De Maisonneuve. Me semble bien que c’était Sam the Record Man, et c’était peu après la sortie de l’album Abbey Road, en octobre 1969. Quel qu’il soit, le commerçant avait annoncé un solde d’ouverture à tout casser: deux albums, de je ne sais plus trop qui, étaient soldés à $0.17. Le solde était offert en quantités limitées, quelques centaines sans doute. À cette époque, il fallait débourser 5.29, 6.29 et parfois 7.29$ pour un 33-tours. Un album double, c’était 8.29, ou 9.29$…
L’aubaine avait de quoi attirer les mélomanes. Aussi, avant l’ouverture, des centaines d’acheteurs-à-17-cennes s’étaient massés devant la façade. Une majorité d’entre eux étaient des étudiants de Sir-George-Williams (Concordia). Mais la foule était compacte, et les premiers arrivés étaient poussés vers la vitrine, contre laquelle ils étaient forcés à s’appuyer… ce qui menaçait de la faire voler en éclat.
Les albums en solde sont partis comme des p’tits pains chaud. Les acquéreurs se les arrachaient des mains les uns des autres; c’était pire que le plus bordélique des boxing days! Et quand, à l’aide d’un mégaphone, le propriétaire a dû se déclarer en rupture de stock des deux albums soldés, la foule des acquéreurs frustrés avait commencé à tasser le comptoir, le tiroir-caisse et le personnel vers la vitrine… qui aurait encore une fois pu voler en éclat en raison de cette poussée irrésistible.
Pour calmer la foule et sauver sa vitrine de l’éclatement, le proprio a dû réagir vite et faire aux centaines de personnes présentes à l’intérieur une offre aussi irrésistible qu’inattendue: each and everyone of you may have ANY ONE single long-playing record for seventeen cents!
J’étais étudiant, j’étais pas riche, alors j’étais présent au moment de cette annonce. J’étais déjà tout près de la section « The Beatles » au moment de l’annonce faite aux acquéreurs. Et c’est ainsi que je suis rentré à la maison avec sous le bras l’album Abbey Road…
L’un des rares albums vendus à 7.29$, by the way. J’ai beau être passé par les sciences molles, je sais quand même compter!
Méga-méga BIG
Archambault, c’est gros. Mais Sam, c’était plus big encore, avec ses 40000 pieds carrés de surface de vente.
C’est le 28 juin 1988 que je me suis pointé chez Sam, rue Yonge, pour la première fois… et cette escapade m’avait enrichi de 9 albums (cd) et soulagé de 112$; yes, I keep track! Cinq albums de musique classique, entre autres. À lui seul, le rayon Jean-Sébastien Bach contenait plus de titres que mon disquaire de Rouyn-Noranda n’en tenait, tous genres confondus! Le plus difficile, c’était pas de trouver. C’était de choisir parmi les 30 ou 40 versions différentes de la même symphonie de Mahler!
La sélection en langue française n’égalait évidemment pas l’offre du Archambault-Berri, mais elle n’en était pas moins supérieure à celle de mon disquaire local… Et les prix, souvent imbattables. Le 29 décembre 2003 – ce devait être mon 4e ou 5e séjour à Toronto cette année-là, mes archives me confirment que je m’étais procuré les tout derniers albums de deux artistes québécois fort prisés pour… SIX dollars. Pas 6$ chacun. Non. Six dollars au total! Et il y avait là plein d’albums d’artistes de la relève.
Entéka, si le vaisseau-amiral de la rue Yonge a fermé ses portes en 2007, je jure que c’est pas ma faute!