Drainville goes down the drain

‘Le départ de Pierre Karl m’a donné un coup, m’a un peu scié les jambes’, a-t-il expliqué d’entrée de jeu. ‘On formait un tandem, on formait une équipe. Je comprenais notre direction, je comprenais le rôle que je devais jouer, et j’adhérais complètement à la vision de Pierre Karl.[…] Son départ, ça a été un peu mon signal de mon départ. Le temps est venu de passer à autre chose. – Bernard Drainville en conférence de presse (Ici.Radio-Canada, 14 juin 2016

Ça lui a scié les jambes? Peut-être, mais parce qu’il en résultera le déclenchement d’une autre élection partielle, ce trait de scie dans les jambes du député démissionnaire de Marie-Victorin va malheureusement  coûter un bras aux contribuables. 

L’odyssée de Marie-Bécassine Martine Ouellet au pays des sniffeux de feuille d’érable

 

‘Le choix du prochain chef sera déterminant pour l’avenir du Québec. Au fond, le parti a deux routes devant lui : celle du bon gouvernement provincial, une voie qui nous a amenés au résultat de 2014, ou la voie de l’indépendance, cette voie que nous avons trop longtemps mise de coté

[…] À chaque jour où nous continuons d’être une province, nous reculons’.  – Martine Ouellet, citée par Radio-Canada, 27 mai 2016

Bécassine, déjà héroïne d’une bande dessinée au tournant du 20^e siècle, était une jeune bonniche bretonne aussi naïve que maladroite. Un siècle et douze poussières plus tard, le Pays Québécois, lui, découvre sa Bécassine.

Oh, je l’adore, moi, Titine Ouellet. Intègre, entière, passionnée, articulée, brillante, son discours a séduit mon coeur de vieux souverainiste social-démocrate, pressé de voir LE PAYS émerger d’entre les érables. Elle a  raison.

Mais…  il y a un os. 

Les garnouilles saparatisses et le syndrome de la pensée magique…

La séparation provoquerait des changements profonds dont les effets se feraient sentir pendant des années. Sans l’ombre d’un doute, le Québec traverserait une période de profonds et pénibles bouleversements.

[…] Le dollar canadien serait-il remplacé par un dollar québécois ? Quelle serait la valeur de ce dollar québécois ? Qu’adviendrait-il du passeport canadien si bien vu partout dans le monde ? – Claude Castonguay, dans La Presse +. 24 mai

Aaaaah, le passeport Canadian, ridiculisé sous Kim-Jung Harper partout à  travers  le monde (sauf en Israël et chez Tim Horton’s)… Et la piasse-à-Lévesque qui revient à l’avant-scène; Jean Chrétien l’avait sommairement évaluée à 75 cennes. Mais quelqu’un se  souvient-il des 66 cennes que valait la piasse à-Chrétien en ’98? Si, si, soixante-six cennes, cibouère!

The Man from Trois-Pistoles – Cousin Victor, sur ce point divague quelque peu: pour tromper la guigne qui s’accroche aux mollets charnus de ce mot honni qu’est RÉFÉRENDUM, il suffirait de parler simplement de patente à gosses ou de consultation de la populace, ça pognerait tellement plusse et les électeurs fédérastes seraient aisément confondus, du-du-dum-dum! Ostie  toastée des deux bords!

Wô, là, Victor! T’as beau appartenir à la race des grands fabricateurs de mots et de locutions toastées des  deux bords, tu crois vraiment que si un mot plus vendeur et moins épeurant que RÉFÉRENDUM pouvait exister, il serait pas déjà offert en solde chez Langue-Dépôt? Tu te souviens pas du slogan ‘Si ça existait, on l’aurait’?

La Saga des Frileux: Jean-François, Sieur de Lisée

My dear Brotheren and Sisters, très chers admirateurs béats et à tous ceux qui les présentes verront :

Ma participation à cette course n’est pas une affaire personnelle ou de carrière ou d’ambition. J’ai indiqué la semaine dernière qu’une seule question me préoccupait: aurais-je quelque chose d’important à proposer, que mes collègues Véronique, Martine et Alex ne proposent pas ? […]

Chasser les Libéraux. Réussir l’indépendance. Dans cet ordre. – le blogue à Lisée, 16 mai 2016

PQ: Véronique face à Cloutier?

Le  PéKiss‘Я’US

Quel que soit le choix que feront les membres du PQ parmi les candidat(e)s de tête, entre avril 2014 et octobre 2016, la chefteté du Parti aura fondu d’au moins 20 ans, et plus probablement, même, de 28 ans.

Si la tendance se maintient (© Bernard Derome),  c’est un foetus à peine formé qui pourrait diriger les troupes du Party Québécois pour la campagne de 2022 ou – au pire – en 2026. Les contributions aux candidats à la direction seront limités à 50 hochets et autres babioles, disponibles dans tous les  PéKiss‘Я’US… On ne parle plus d’un vent de jeunesse, là, là. On parle d’une tornade!

Véronique, Cloutier ou ‘Verdine’ Ouellet?

Trois excellents candidats, trois CV plutôt bien garnis en glucides et cholestérol. Comme du vrai Krispy Kreme qui fond sur une langue française bien pendue…

Yinque trois? Ouin. D’emblée, j’ai rayé de ma liste le nom du Vicomte Jean-François, Sieur de Lisée; je ne suis pas certain qu’il acceptera de plonger cette fois-ci et même s’il sautait dans la mêlée, ses chances sont encore plus nulles que celles du dernier des hannetons. Par contre, il aura été la conscience du PQ (PKP = bombe à retardement) et sa présence pourrait de nouveau servir de catalyseur.

Pierre Céré? Une bonne bouille de go-gauche frémissant, dont j’ai presque envie  de dire que sa candidature en 2015 visait mettre en garde contre la tentation du moment Péladeau. Mais la gauche n’affronte pas, cette fois-ci, le dragon Péladeau, et la présence de Céré dans la course n’aurait pas la même utilité qu’en 2015.

Pierre Karl rattrapé par son enfance [AJOUT 13 octobre 2016]

C’est la faute à Julie, ai-je entendu de la part d’une vieille péquiste revancharde chez Fabi la nuit, au 98,5 Montréal. . C’est elle, bien sûr, qui a enfoncé dans la tête du père qu’il devait demeurer un exemple pour ses enfants. Comme si la question se posait…

Les racines  sont bien plus profondes: remarquable à maints égards mais dépressive chronique, la mère de Pierre Karl s’est suicidée alors qu’il n’avait que 14 ans. Mère absente, donc. Quant au père… 

PQ… comme dans « Pour Quoi »?

Que c’est cruel, la haute-définition! Tous ces plis que même la plus opaque des burqas ne saurait voiler! Et ce Lisée, sorti tout droit du génie de la lampe Chapleau!

Lologue réputé, Mathieu Bock-Côté risquait dans le Hournal de Maroual, ce 9 avril, une description des deux variétés de souverainistes qu’il est parvenu à identifier:

D’un côté, il y a le souverainiste «pur et dur». […] On le dénoncera évidemment pour son orthodoxie […]

De l’autre, il y a le souverainiste médiatiquement acceptable. C’est un souverainiste qui explique qu’il renonce à son projet avec une larme à l’œil mais qui se plie au verdit de la population et qui renonce à la poursuite de l’indépendance. On le félicitera évidemment pour sa lucidité. Bravo ! enfin ! Il comprend !

[…] il semble que la seule figure possible de la lucidité pour un souverainiste, dans notre système médiatique, consiste à abandonner son projet. Sans cela, on le portraiturera comme un zozo folklorique. Cela me semble étrange. Pour le dire poliment.

Pourquoi, s’interroge-t-il encore, les commentateurs célèbrent-ils la fraîcheur du discours de Françoise David? Pourquoi ne l’invitent-ils pas, elle, à déposer les armes ?

Ma réponse à Ti-Bock

D’une part, la formation dirigée par Françoise David ne fait frémir personne, avec ses trois maigres élus; si la tendance devait se maintenir sans s’accélérer, Québec Solidaire pourrait prendre le pouvoir entre 2080 et 2090. D’autre part, Françoise David APAISE, alors que le PQ DÉPÈCE… Là où le PQ oppose les EUX et les NOUS, avec cette maudite Charte des valeurs québécoises dont le seul titre hérisse le poil,