La madame, c’est Beverley McLaughlin, connue davantage pour le leadership qu’elle exerce à titre de juge en chef de la Cour suprême du Canada que par ses qualités de conférencière. Ce qui ne veut pas dire qu’elle soit totalement démunie et incapable d’apprêter les viandes sauvages quand elle doit s’éloigner de ses fourneaux!
Les viandes sauvages du Chef Beverley
La sauce est particulièrement épicée:
«La tache la plus flagrante de notre histoire canadienne porte sur notre traitement des Premières Nations qui ont vécu ici au temps de la colonisation », a-t-elle affirmé. Après une période marquée par la cohabitation et l’égalité, a-t-elle ajouté, le gouvernement canadien a développé une « philosophie d’exclusion et d’annihilation culturelle».
«L’objectif – je cite Sir John A. MacDonald, notre ancêtre vénéré – était de « sortir l’Indien de l’enfant » et de résoudre ainsi ce qu’on appelait le problème indien. L' »indianité » ne devait pas être tolérée; elle devait plutôt être éliminée.» – Radio-Canada, 29 mai 2015
Ou, dans les mots de Sir John A. lui-même, “The objective was to ‘take the Indian out of the child, »
Ça fait-tu mal, ça, l’expulsion de l’indianité? Faudrait s’en informer auprès de Roméo Saganash, le député néo-démocrated’une circonscription (Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou) qui s’étend sur 843721 km². Si cette circonscription était une province, elle surpasserait en superficie l’Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba; elle surpasserait la superficie des quatre provinces de l’Atlantique réunies…
«Deux fois par an, mon père mettait un mois, en canoë, à se rendre en ville pour y vendre la fourrure, se souvient Romeo Saganash. […] Les neuf années suivantes de sa vie furent moins joyeuses. Comme des milliers d’autres enfants, il fut inscrit de force dans un de ces pensionnats autochtones qui avaient notamment pour fonction de les couper de leur culture afin de tuer l’Indien en eux. «L’odeur du lieu reste inscrite dans ma mémoire, c’était comme une prison, confie-t-il. J’étais tellement enragé que je n’ai pas parlé pendant deux ans. – Mathias Marchal, Journal Métro, 11 août 2010
L’agression sexuelle a servi de prétexte à l’acculturation, Et ça a tout l’air que de se faire sucer son enfance à travers le pénis, ça fait mal.
J’ai publié le 19 avril 2008, sur le blogue de Richard Hétu, un texte consacré à l’acculturation de ces Algonquins que j’ai moi-même appris à connaître et à aimer tout au long de ma pratique professionnelle. La veille, la télé d’État avait diffusé Le Peuple invisible. Quelques semaines plus tard, une journaliste de La Presse s’inspirait de mes réflexions pour publier à son tour une série de trois articles qui ont servi de catalyseur et provoqué quelques changements législatifs. J’en ai moi-même tiré l’inspiration de mon billet du 10 août 2010, intitulé « Sommes-nous coupables de génocide? »
À cette question, la juge en chef du Canada a répondu ces dernières heures par l’affirmative.
Les chiures de La Parlure
Le fond de page derrière le visage déterminé de madame Chief Justice, c’est une capture d’écran empruntée au site La Parlure.
La définition qu’on y donne du kawish aurait suscité 92 J’aime admiratifs. . Mais admiratifs de quoi?
Suis allé voir plus loin, au delà de la page d’accueil, sous l’onglet « kawish ». J’y ai trouvé ceci:
- Définition: Terme populaire utilisé par les blancs pour décrire un amérindien. ***Attention, porte une connotation raciste et méprisante. Utilisé surtout par des gens de faible niveau d’instruction***
Exemple: Des kawishs ça porte mal la boisson pis ça fume comme des trous.
Ajouté le 01 sep 2013- [20 POUR, 4 CONTRE].
- Définition: Terme utiliser par une gang de caves racistes !! Sans aucunes culture Allez donc chier !!!
Exemple: kawish=premier colon
Ajouté le 31 aoû 2013.[0 POUR, 15 CONTRE]- [ndlr: une première version de ce commentaire du 31 août avait été publiée le 23 août 2013 et suscité 2 approbations et 19 oppositions. Bref, au total, 32 sur 34 semblent considérer que le terme KAWISH ne comporte aucune connotation raciste! Ce qui me fait dire que les 20 dividus qui s’étaient montrés favorables au commentaire du 1 septembre 2013 ont simplement voulu confirmer qu’à leurs yeux, les kawish ne supportent pas l’alcool! ]
Sous des dehors parfaitement légitimes, à quoi sert ce site qui se décrit comme le pendant francophone du Urban Dictionnary? Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça ne vole pas haut:
Des exemples tirés du compte Twitter de cette amanchure de linguiste auto-proclamé.
Full disclosure: l’un de mes petits-fils est kawish par sa maman, elle-même fille d’Inuit. Peut-être que je suis un tit-peu biaisé, j’en conviens, contre ces trous de cul qui usent d’un langage aussi méprisant.
@ PAPITIBI ,
je viens de voir de voir la Semaine verte et Second Regard.
Pour la Semaine Verte rien à redire , mais Second Regard cela ne va pas POUR MOI.
Jamais je ne vais pardonner : aux saloppes.
Monsieur Papitibi , ce n’est pas de ma faute si à Tinwick on arrive pas à suivre….
Je devrais avoir eu accès du 4 mai qui se doit d’être publier le dernier vendredi de chaque mois sur la Page de Tingwick. Pourquoi ce n’est pas là ?
Je ne puis toujours pas demander pour que la Sureté du Québec soit présente lorsque j’irai demander à la DG le pourquoi de cette affaire.
Comme je vous ai dit Papi , je ne suis pas ni serin , ni moineau , mais je suis peut-être comme le nouvel OISEAU que j’ai vu au break a.m .
J’ai dit break , mais : Est-ce comme cela à la retraite ? On break quand on veut ? J.M.D.S.