Oui, je sais, j’aurais dû écrire ″Alice aux pays des vautours″ mais bon, ça s’éloignait trop du roman de Lewis Carroll, Alice in Wonderland/Alice au pays des merveilles. Désolé, folks, pour ce titre trompeur…
Mais une corneille, ça reste un oiseau de malheur, ne serait-ce que par son chant lugubre, qu’on pourra écouter ici avec une joie à peine contenue!!!
Dans l’esprit tordu de ce phallocrate, les rôles sont inversés; la pauvre victime, c’est ce bon monsieur Gerry Souvlaki! Pas les enfants du couple Souvlaki. Pas madame Souvlaki, dont le statut Facebook pourrait passer bientôt de ″en couple″ à celui de ″en réflexion″. Non, non, non, LA victime, c’est ce pauvre Monsieur Souvlaki, sur qui tous ces médias crasseux ont apposé le label crasseux de ″prédateur d’habitude″, un peu comme le label ″criminel d’habitude″, inventé par la Justice pour maintenir les indésirables en réclusion.
Non, non, non, ZE VICTIM, c’est ZE Souvlaki dont les doigts de poulpe semblent s’être déployés partout partout sur le corps de cette fille qui n’avait même pas la moitié de son âge. Éthan P-o-u-l-p-y, qu’il signe? Génial, ce pseudo, pour un défenseur du droit des poulpes, non?
La participation des médias dans le ″victim shaming″
Diabolisation de la victime. Culpabilisation de la victime. Victim Blaming. Aux States, ils ont ce Donald Trump, tellement obnubilé par sa propre image de Mr Clean Hands que sa campagne à la présidence s’articule désormais autour de la menace de poursuivre ses dénonciatrices devant les tribunaux. Au Québec, c’est l’Armée des Zombies qui sonne la charge.
Le commentaire ci-dessus est tiré du Huff Post, un média qui a perdu son âme depuis que Ariana Huffington l’a vendu à AOL.
Mais il s’en est publié de biens pires sur les pages du Hournal; dans un élan de sagacité tardive, l’éditeur a effacé TOUS les commentaires publiés dans la section ″actualités″. Un bémol, toutefois, et il est de taille: certains commentateurs qui faisaient oeuvre utile en livrant une info juste et pertinente ont vu leurs efforts de rédaction passés au broyeur. Le respect du lecteur? Connais pas…
Les commentaires laissés dans la section ″OPINIONS″ demeurent toutefois. Dont ceux-ci, publiés à la suite d’une chronique dont son auteur, le pourtant réputé Michel Hébert. devrait avoir honte.
Cré Alain Godbout, va! Un fin connaisseur de la culture Indienne telle qu’on la pratique dans les provinces hindoues (!) du Nigeria et de l’Afghamistan. Toute des crisses d’enturbanés! C’est son boss Gervais Jacques Inc qui doit être content de voir son nom associé à un commentaire aussi putride. Si j’appartenais à la gang de féministes frustrés que dénonce le briqueteur-maçon, j’aurais tendance à résilier mon contrat avec Gervais Jacques Inc… Et si j’occupais le fauteuil du PDG de Gervais Jacques Inc, j’aurais tendance à congédier ce briqueteur qui n’a rien à cirer de ses obligations de loyauté envers l’image de son employeur.
Le chroniqueur politique Michel Hébert avait lui-même livré un texte navrant d’ignorance. crasse: Sans oui, c’est non! Tout le monde est d’accord. Mais sans non, c’est quoi? Peut-être? Si une agression sexuelle n’implique plus forcément un contact physique, qu’en est-il de la notion de consentement? Nos juges ont de quoi justifier leur salaire…
Hébert, c’est pas un petit blogueur de coin de table; pour des centaines de milliers de lecteurs et d’auditeurs qui s’informent dans les quotidiens Péladeau ou au FM93 à Québec, il EST une source de référence incontournable. Ce statut entraîne, à tout le moins, la responsabilité de s’informer correctement et de ne pas relayer des âneries. Or, dans le dossier Sklavounos, Michel Hébert = FAIL!
″Oui mais si la fille dit pas non, ça veut dire quoi?″ Shit, ton collègue chroniqueur Pierre Trudel est prof de droit, cibouère!. Prends ton iPhone pis pose-lui la question, au lieu de chier ton ignorance dans ta chronique. La réponse à ta question, la v’là! La Reine VS Ewanchuk. Ça s’écrit comme ça se prononce!
Alice écrit au journal Le Devoir
C’est dans les pages du Devoir qu’Alice-la-guidoune a choisi de répliquer aux corneilles phallocrates: blogueurs activistes, auditeurs de la radio-poubelle et lecteurs des deux Hournals à marde. L’un de ces commentaires a inspiré à Alice le titre de son intervention: ″Elle a pas l’air d’une fille qui s’est fait violer″
Alice est-elle l’auteure du texte qu’elle a signé? Ça, on ne saura sans doute jamais.
Ce qui me choque, c’est qu’on ait fouillé dans ma vie privée pour y repérer des détails qui n’ont servi qu’à détourner l’attention publique de l’agression dont j’ai été victime et à camoufler l’enjeu principal – en l’occurrence la banalisation et la minimisation systématiques des violences sexuelles à l’endroit des femmes.
Un article du Journal de Québec indique effectivement que des ″révélations troublantes″ à mon propos sont parues à la suite des recherches d’un blogueur. On y apprend notamment que j’ai déjà été escorte, comme si une telle information avait une incidence sur le bris de consentement dont j’ai été victime […]
La stratégie du salissage systématique. Qu’Alice ait eu un passé de danseuse-poteau, d’escorte ou de gobeuse de bananes, dans un procès pour agression sexuelle, non seulement cela n’a-t-il pas la moindre importance mais, pire, toute tentative d’en faire la preuve sera vouée à l’échec. Ceci n’est PAS une opinion; c’est l’état du droit.
Alors qu’Alice Paquet se dit «choquée» que ses antécédents d’escorte aient refait surface publiquement, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a assuré que le passé sexuel d’une plaignante est inadmissible en cour.
En entrevue au Journal, le DPCP souligne qu’un article du Code criminel empêchait les procureurs de présenter au tribunal une preuve axée sur le passé sexuel d’une plaignante afin de miner sa crédibilité. – Nicolas Lachance, le Hournal, 25 octobre 2016
Qu’on ne s’y trompe pas, cette stratégie du Victim Shaming ne vise pas spécifiquement Alice; celles qui sont visées, ce sont toutes celles qui sont susceptibles de dénoncer une agression dont elles auront été ou dont elles seront les victimes. Le message, c’est: Ah, tu oses me dénoncer? M’a te faire souffère, ma câlisse de vache!
Ça s’appelle du bullying. Ou, pour reprendre les mots d’Alice, dans ″sa″ lettre au Devoir: Cette intrusion dans ma vie privée ne m’apparaît pas seulement comme du voyeurisme déplacé, mais constitue bien le prolongement d’une longue tradition de dénigrement des femmes qui osent parler.
Eh bien OSEZ, mesdames. OSEZ. Il en restera toujours quelque chose. Mais, de grâce, quand vous serez plus nombreuses à OSER, ne suivez pas l’exemple d’Alice… et gardez vos récits pour vos proches, pour la police et pour le procès.
LA cause avancera plus loin et plus rapidement quand les prédateurs sexuels seront systématiquement condamnés.
Des news du briqueteur Alain Godbout – Ajout [27 octobre]
Cet échange surréaliste est tiré d’une page consacrée par le Hournal à la décision de la Cour suprême en faveur de Gabriel Nadeau-Dubois (outrage au Tribunal).
Ça donne-tu envie de faire affaires avec Gervais Jacques Inc maçonnerie, ça? Il arrive quoi quand le client ose critiquer la qualité du travail de Almighty Godbout, le bully-briqueteur? Un coup de brique drette dans les dents, avant de les incruster dans l’mortier?
Comme ils disent avec autant d’à-propos: GAUCHE = VIOLENCE !!!
Michel Hébert, un autre scribouillard néocon du « Jounal de Mouial » qui ne sait pas encore ce qu’est une agression sexuelle.
En passant, Pierre Trudel n’est plus au « Jounal » mais au Devoir. Ce qui n’excuse pas Michel Hébert pour autant, surtout quand il insulte dans la section commentaires ceux qui ne pensent pas comme lui.
@ Mathieu
Merci pour l’info concernant Pierre Trudel, qu’il me semble pourtant avoir lu il y a quelques semaines à peine dans les pages du Hournal.
Pas toujours d’accord avec lui mais comme nous avons la même formation, lui et moi, ça multiplie la convergence des idées! 😉
Au décès de Jean Lapierre, Michel Hébert [1] avait fait quelques topos au 98,5, à l’émission de Paul Arcand, à Montréal; il avait entre autres bien interprété la volonté d’un certain Pierre de lui donnner accès en primeur à des documents qui seront utilisés dans le procès Nathalie Normandeau et des 6 autres – une manoeuvre d’on ne sait trop qui, visant à faire avorter le procès. Au profit de qui?
Il n’est pas toujours « épais » mais là, il s’est vraiment surpassé!
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[1] Je pense bien que c’était lui mais pas sûr à 100%
CONFESSIONS D’UN DANGEREUX PRÉDATEUR
C’était autrefois, en un autre siècle, bien avant les X, les Y et les Z. Deux tranches de vie tirées de mon vécu avec mamzelle ma fiancée.
C’était l’hiver. Fiancée et moi, nous marchions sur un trottoir du Boulevard Rosemont, quelque part entre Pie IX et Bourbonnière, comme deux amoureux qui se lancent des balles de neige et se projettent l’un l’autre dans cette congère bien moelleuse qui bordait le trottoir. Soudain, la sirène d’une auto-patrouille retentit derrière nous, les gyrophares se font menaçants, et un policier nous interpelle. Mademoiselle, avez-vous été molestée? Merde! Ils m’ont vu pousser Fiancée dans la neige molle, ils m’ont vu l’aider à se relever, et ils l’ont vue, elle, me pousser dans la neige à mon tour. Bin oui, m’sieu l’agent, on est en train de se battre! Come on!
C’était la première fois où on m’a pris pour un agresseur.
La deuxième fois, c’était dans un autobus 197, encore une fois sur le Boulevard Rosemont; j’étais allé quérir Fiancée chez ses parents et nous nous rendions probablement au cinéma. Elle et moi, nous étions remplis de cet enthousiasme juvénile qui anime les amoureux. Seuls au monde. Seuls avec le chauffeur, un ado boutonneux assis à l’arrière du bus, et une vieille pie à l’air sévère, trois ou quatre banquettes derrière nous, de l’autre côté de l’allée centrale.
On s’embrassait mouillé, les yeux fermés, quand soudain des coups de parapluie se sont abattus sur moi. C’était la vieille grébiche… La vieille devait avoir 40 ans – l’âge qu’a aujourd’hui mon fils aîné! Quarante ans, à l’époque, j’trouvais ça vieux! Pssst, mon paternel, lui, il avait septante ans, comme disent les méchants Wallons. et cet âge-là, Batême, j’y suis presque!
Apparence que les moeurs ont beaucoup évolué ces 45 dernières années!
« On s’embrassait mouillé, les yeux fermés, quand soudain des coups de parapluie se sont abattus sur moi. C’était la vieille grébiche… La vieille devait avoir 40 ans »
C’est un voie de fait commi avec un parapluie par une femme sur un homme.
Et dire qu’elles sont supposées êtres toutes des Sainte-vierges.
Par PAPI: On pourrait appeler ça des « voies de fait », oui, mais à vrai dire, le jeune étudiant en droit et la déesse flamboyante qui l’accompagnait avaient éclaté d’un rire sonore qui avait vraiment décontenancé cette ‘vieille’ coincée à l’aube de la quarantaine!
Elle devait être jalouse, la madame. Faut dire que quand il avait 22 ou 23 ans, toutes les filles se tournaient vers ce jeune homme élégant et tellement séduisant avec ses yeux d’un bleu profond! Quand à la jeune fiancée, avec ses yeux qui tiraient sur le vert et ce sourire à faire fondre la banquise…
La pauvre dame s’était sans doute sentie investie de la mission divine de préserver la décence et les bonnes moeurs. D’ailleurs, entre nous, je vais réagir comment, moi, quand je serai confronté au spectacle d’un ado boutonneux qui embrassera l’aînée de mes petites-filles sous mes yeux? Elle a 15 ans, c’est sûrement pour bientôt!